LA FÉDÉRATION

En juin 2016, les secteurs du Théâtre Privé et des Cabarets ont souhaité s’associer en créant une fédération commune à rayonnement national, SCÈNES, Fédération de la création artistique privée, théâtres, cabarets, producteurs, diffuseurs et lieux de spectacles).

Ainsi, SCÈNES représentent 160 entreprises, près de 500 M€ de chiffre d’affaires et 5000 emplois salariés dont la moitié sont des personnels permanents et devient l’une des organisations professionnelles patronales majeures dans le champ du spectacle vivant privé.


LES MISSIONS

SCÈNES a pour objet de défendre notamment les intérêts des entreprises des secteurs du Théâtre Privé et des Cabarets et de créer des synergies entre les organisations patronales du spectacle vivant privé qui la compose et plus particulièrement :

  • d’améliorer le service à leurs adhérents, de créer des outils collectifs mutualisés et d’adopter des positions concertées sur des sujets communs à leurs intérêts ;

  • de renforcer une représentation patronale structurée et identifiée dans le spectacle vivant privé, notamment en matière de négociation d’accords collectifs ;

  • de développer et valoriser la création artistique privée dans toute sa diversité sur l’ensemble du territoire national et à l’international.

SCÈNES est l’une des cinq organisations patronales représentatives dans la branche du secteur privé du spectacle vivant habilitée à négocier des accords collectifs du travail pour la période 2017/2021.


LA FÉDÉRATION EN CHIFFRES

9 millions

de spectateurs
sur l'ensemble du territoire

160

adhérents

500 M€

de chiffre d'affaire

5000

Emplois salariés
dont 50% de permanents



ANNONCE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE LA GENERALISATION DU PASS SANITAIRE DANS L’ENSEMBLE DES ERP CULTURELS CLOS

Communiqué de presse de Scènes/CAMULC/SNDTP.TPR


Le 13 juillet 2021




Nos organisations prennent acte de la décision du Président de la République d’étendre, compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire, l’obligation du pass sanitaire à l’ensemble des ERP culturels de plus de 50 personnes à compter du 21 juillet, dès lors qu’il s’agit de lieux clos.

En tant qu’organisations responsables, bien avant cette nouvelle annonce, nous avions élaboré un guide sanitaire très complet, qui a été validé par les autorités sanitaires, concrétisant ainsi notre engagement à participer à la limitation de la propagation du virus.

Après de trop longs mois de fermeture et en responsabilité vis-à-vis de nos salariés et du public, nous estimons cependant préférable qu’on nous impose cette contrainte supplémentaire plutôt qu’un nouvel arrêt de nos activités dans les semaines qui viennent.

Nous regrettons toutefois que la décision du Président de la République ait été prise sans concertation préalable avec les professionnels de nos secteurs et qu’elle s’impose à nous avec un préavis excessivement court (neuf jours, dont un week-end et un jour férié !). La différence de délai d’application qui s’impose à nous, par comparaison avec celui qui concerne les personnels soignants est, à cet égard, tout-à-fait incompréhensible.

Par ailleurs, une nouvelle fois, les ERP culturels font l’objet de contraintes renforcées par rapport à d’autres types d’établissements recevant du public. Ce traitement particulier continue à les faire apparaitre, aux yeux du public, comme des lieux de surcontamination potentielle, ce que les dernières études ont infirmé sans ambiguïté.

Il faut être conscient que cette nouvelle contrainte va représenter un frein certain à la relance de nos activités qui venait à peine d’être entamée et qui montrait une grande timidité du public.

Aussi, alors qu’il était prévu un arrêt progressif des mesures de soutien, il est indispensable que celles-ci soient maintenues jusqu’à un retour effectif du public dans nos salles avec un taux de fréquentation suffisant pour assurer la viabilité économique de nos entreprises. La survie de celles-ci en dépend.

Afin que nous puissions retrouver au plus tôt une vraie vie sociale et culturelle, nous appelons chacune et chacun à contribuer, à son niveau, à endiguer la propagation de l’épidémie, en respectant les protocoles sanitaires professionnels pour que le public revienne nombreux et en confiance dans les salles de spectacles partager des moments incomparables de convivialité et d’émotions avec les artistes.

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MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION AGIR

POUR LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET LA RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES

Communiqué de presse

3 juin 2021

Conscients de la nécessité d’agir afin de rendre le monde de demain plus durable que le monde d’hier, la Fédération de la création artistique privée, SCÈNES, qui regroupe théâtres, cabarets, producteurs, diffuseurs et lieux de spectacles, se dote d’une commission « Agir pour la Transition Écologique et la Responsabilité Sociétale des Entreprises ».

Pilotée par Stéphane ENGELBERG, à l’administration des théâtres de la Gaîté-Montparnasse et des Mathurins pendant de nombreuses années et formé à Audencia / Ecole Nationale Supérieure d'Architecture / Centrale Nantes à la transition énergétique, cette commission composée à parité de représentantes et représentants parisiens et régionaux de lieux et de producteurs de cabaret et de théâtre a reçu pour mission :

  • De dresser un panorama des pratiques du secteur face au développement durable en identifiant les éventuels risques professionnels, d’éclairer à la complexité des enjeux liés au changement climatique ;

  • D’accélérer l’intégration de paramètres environnementaux dans le spectacle vivant et de faciliter les investissements éco-responsables ;

  • D’accompagner les entreprises dans leurs engagements à mener des actions concertées afin de fluidifier les questions d'organisation, d'emploi, de compétences, de dialogue social et de conditions de travail pour réussir les changements attendus en matière de RSE et notamment d’égalité femmes – hommes ;

  • De développer des démarches prospectives, exploratoires ou expérimentales, à l’attention des adhérents.

Philippe Lhomme, Président et Bertrand Thamin, Vice-Président de SCÈNES se félicitent de l’engagement de leurs adhérents pour développer un spectacle vivant responsable et durable.


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UN AN SANS PUBLIC : LA CULTURE SACRIFIEE

Communiqué de presse

1er mars 2021


Les professionnels de la culture se mobilisent à l’approche d’un bien triste anniversaire.


Le 29 février 2020, à l’issue d’un Conseil des ministres exceptionnel, le ministre de la Santé annonçait plusieurs mesures pour éradiquer l’épidémie de Covid-19, dont l’annulation des rassemblements de plus de 5 000 personnes dans les lieux fermés, très rapidement suivie par la fermeture des cinémas et des lieux de spectacle dans les premiers départements concernés. Premier secteur confiné, la culture est aujourd’hui l’un des derniers à le rester. A l’approche d’un 29 février 2021, date qui n’existera pas au calendrier, les acteurs culturels tiennent à rappeler à tous ce triste anniversaire, avant que leurs métiers n’existent plus.



Depuis un an, la culture est soumise à un stop & go répétitif et imprévisible : musées, théâtres, cinémas, salles de spectacles ou lieux d’expositions ont dû fermer, puis rouvrir, et fermer à nouveau.



Elle n’a jamais pu bénéficier de visibilité sur son calendrier de reprise, alors que de nombreux centres commerciaux et commerces non essentiels ont pu rouvrir dès le 28 novembre. Cette discrimination semble d’autant plus injustifiée que le Président de la République lui-même avait salué, en novembre dernier, le rôle majeur de la culture pour accompagner les Français dans cette période éprouvante : « la culture est essentielle à notre vie de citoyennes et de citoyens libres ».


Un an de confinement pour la culture, cela signifie concrètement que de très nombreux artistes, auteurs et créateurs ne peuvent plus pratiquer leur métier, ni vivre de leur art. L’interdépendance de leurs activités entraîne un effet domino préjudiciable pour l’ensemble des secteurs créatifs.


L’impact économique de la crise sanitaire sera durable pour la culture avec des chutes de revenus massives observées au niveau européen : – 76% pour la musique, – 90% pour le spectacle vivant (source : étude EY, Rebuilding Europe : the cultural and creative economy before and after Covid-19) ; 56% des artistes des arts visuels ont perdu plus de 50% de leur revenus (source : enquête ADAGP sur les effets de la crise et les mesures d’aide pour les artistes des arts visuels) et on observe une baisse de 70% de fréquentation des salles de cinéma françaises (source CNC : Fréquentation cinématographique, année 2020).


En France, 1,3 million d’emplois portés par les industries culturelles et créatives sont directement menacés et l’impact de la crise sanitaire a fait chuter son chiffre d’affaire de 91 Mds€ à 62 Mds€ soit une perte de 32% (source : EY pour France Creative, Janvier 2021).


Comme le redoutent de nombreux professionnels de la culture depuis plusieurs mois, la France risque tout simplement de créer une « génération sacrifiée » d’artistes et d’acteurs culturels. Nombre d’entre eux vont devoir renoncer à leur métier, faute de pouvoir en vivre ; et de très nombreux talents en devenir ne pourront jamais éclore. C’est une véritable urgence nationale, qui met en cause l’avenir de notre modèle culturel.


Le confinement de la culture n’est en rien une fatalité, mais au contraire un choix politique qui doit être débattu. Pourquoi la France ne s’inspire pas de l’exemple de certains de ses voisins européens, qui ont déconfiné avec succès leurs lieux culturels alors qu’ils se trouvent dans un contexte sanitaire équivalent au nôtre, voire plus grave ? C’est le cas par exemple de l’Espagne, dont les spectacles et les cinémas ont repris depuis l’été dernier, avec un protocole sanitaire strict ; ou de l’Italie, qui a rouvert le 18 janvier ses institutions culturelles dans les six régions les moins exposées au Covid-19.


Pays d’Europe le plus endeuillé, l’Angleterre a annoncé récemment sa stratégie de déconfinement de la culture avec une réouverture des salles de spectacles et de cinéma dès le 17 mai prochain suivie de la réouverture des salles de concerts le 21 juin. Outre Atlantique, les cinémas vont rouvrir dès le 5 mars à New-York.


Nous saluons les « expérimentations » dans certains secteurs du spectacle vivant récemment annoncées par les professionnels visant à sécuriser un modèle permettant la réouverture de ces lieux de spectacle, qui n’ont jamais pu rouvrir en 2020, dans le contexte d’épidémie de Covid-19.


Nous appelons l’Etat à déconfiner la culture, dans des conditions compatibles avec le fonctionnement et le modèle économique de chacun. Concrètement, cela suppose un changement de méthode :


– Poursuivre les négociations menées pour la réouverture progressive des établissements culturels et donner une véritable visibilité aux professionnels sur leur calendrier de reprise et, étape par étape, afin qu’ils puissent les anticiper et s’y préparer au mieux. Un festival, une exposition ou la sortie d’un film, cela peut être des mois de préparation !


– Accélérer la mise en œuvre des aides prévues par le plan de relance, et développer des mesures complémentaires pour accompagner les artistes, les auteurs et créateurs, et l’ensemble des professionnels de nos secteurs et répondre à certains besoins auxquels il n’a pas encore été répondu : par exemple la mise en place de financements pérennes pour certains équipements des salles dans le respect des contraintes sanitaires.


Nous, acteurs de la Culture, prendrons toute notre part à l’indispensable renforcement du dialogue avec l’Etat pour préparer cette reprise.


Il est temps de déconfiner la culture : ensemble, relevons ce défi !


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